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ortho-rhumato | Vol 9 | N°5 | 2011
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d'inclure des tissus non musculaires (p.ex. graisse, fas-
cia ou vaisseaux sanguins). Ensuite, on peut calculer une
valeur T2 pour chaque ROI. La différence entre la valeur
T2 obtenue sur les clichés à l'état de repos (pré-activité)
et après l'exercice (post-activité) porte le nom de T2-shift
(décalage T2). Sur la base des calculs des T2-shifts, on
peut alors formuler des conclusions en ce qui concerne le
niveau d'activité des muscles spécifiques et on peut com-
parer le travail musculaire fourni durant différents proto-
coles d'exercices.
Une étude a démontré que la demi-vie des modifications
de T2, induites par l'activité, atteint environ 7 minutes
(14). Par conséquent, les volontaires doivent, après la
réalisation de l'exercice, se réinstaller le plus rapidement
possible dans l'appareil d'IRM. Le temps nécessaire entre
la fin de l'exercice et le début de la prise des clichés dé-
pendra notamment de la partie du corps étudiée et du
tube d'imagerie qui doit être utilisé. Pour les utilisations
futures, notre groupe d'étude envisage de faire réaliser
les exercices par les volontaires dans l'appareil d'IRM,
ce qui permet la prise des clichés dès que l'exercice est
terminé. Bien qu'il existe un déclin rapide de la valeur
T2, le rétablissement complet de cette valeur prend en-
viron 30 minutes (14, 22). Par conséquent, on postule
que, lorsqu'on évalue l'effet de différents exercices sur
l'activité musculaire, on intercale au moins 45 minutes
de repos entre les différentes séries d'exercices, ceci
pour permettre un rétablissement complet des T2-shifts
qui se sont produits (23).
Points importants:
·
Le temps de relaxation t2 détermine le degré de déclin du vecteur de magnétisation dans le plan transversal et est sensible
aux modifications de l'état du muscle.
·
L'IRM-fm se base sur un allongement du temps de relaxation t2 de l'eau dans le muscle, induit par l'activité, directement
responsable de l'augmentation de l'intensité du signal de RM.
·
Bien que le mécanisme sous-jacent exact des t2-shifts ne soit pas encore tout à fait élucidé, on admet de manière générale
que le t2-shift est associé à des processus biochimiques liés à l'activité musculaire.
·
Les t2-shifts sont obtenus en calculant la différence entre les clichés pris avant et après l'activité. Ces shifts quantifient
le niveau d'activité des muscles spécifiques et constituent un biomarqueur permettant de comparer différents protocoles
d'exercices et leurs effets sur le tissu musculaire.
figure 2: illustration d'un cliché en pondération t2 au repos (a) et après l'activité (B) (tr: 2500ms; tE: 16 échos à la même distance, allant de 10,1 à
161,6ms; matrice 128 x 128 et fov 256mm).
on note une augmentation de l'intensité du signal (= plus clair) pour le muscle multifide (mf) et les muscles érecteurs du rachis (Er). Bien que les
modifications de l'intensité du signal soient subtiles, l'utilisation du calcul des valeurs t2 les rend quantifiables.
a
B