férencient en neuroblastes et cellules gliales dans la région périventriculaire (également appelée zone germinative périventriculaire ou matrice germina- tive). A la suite de la dernière division mitotique, les neurones corticaux migrent à distance de leur région d'ori- gine, selon 2 modes de migration: la migration radiaire, qui intéresse princi- palement les futurs neurones néocorti- caux, et la migration tangentielle, qui concerne les interneurones GABAer- giques. La majorité des neurones migrent à partir de la région périventriculaire, de façon radiaire selon les fibres de glie ra- diaire, vers la surface piale. En arrivant au niveau de cette surface piale, les neu- rones s'organisent en couches succes- sives, selon un processus de lamination extrêmement complexe. Ces vagues mi- gratoires des neurones néocorticaux s'ef- fectuent entre la 20 ment qualifié de «inside-out», qui per- mettra la formation du cortex mature en 6 couches. Dans un premier temps, les neurones les plus jeunes forment une «préplaque», qui correspond à une orga- nisation précoce des neurones à la sur- face. La plaque corticale «définitive» se formera secondairement, à l'intérieur de cette «préplaque»; ainsi, les neurones nouvellement formés divisent la pré- plaque en 2 parties: la zone marginale externe et la sous-plaque. Par la suite, les neurones qui migrent en premier s'ar- rêtent dans les couches les plus pro- fondes. Les neurones suivants traversent la sous-plaque, les neurones «arrivés avant eux», et se placent en superficie pour former les couches corticales plus superficielles, de façon adjacente à la zone marginale, et ainsi de suite pour les vagues de migration suivantes (Figure 1). En revanche, la plupart des neurones qui formeront les interneurones GABAer- giques migrent de façon tangentielle, gner leur localisation appropriée du cor- tex; par exemple, la migration tangen- tielle des cellules de Cajal-Retzius à par- tir de l'éminence ganglionnaire vers le cortex, ou le courant migratoire rostral qui interconnecte la région périventricu- laire aux bulbes olfactifs. Une fois que les neurones arrivent à leur destination finale, ils arrêtent leur migration et s'or- ganisent selon des patterns architecto- niques spécifiques qui obéissent à des voies de signalisation complexes, gui- dant les neurones vers leur localisation finale dans la couche corticale. La 3 tion finale en 6 couches successives, as- sociée à la synaptogenèse, avec une pro- lifération des neurites, et des processus de stabilisation comprenant la mort neu- ronale programmée, la régression des neurites et des synapses redondantes. l'origine d'un dysfonctionnement corti- cal majeur, qui résulte en un retard men- tal parfois sévère et une épilepsie sou- rité de ces encéphalopathies est liée au type de malformation corticale, à son étendue et à la présence d'anomalies associées de la fosse postérieure et du corps calleux. Leur diagnostic repose sur une imagerie de bonne qualité, explo- rant non seulement l'aspect du cortex et la localisation maximale des anomalies, mais également la présence d'anomalies associées (substance blanche, ganglions de la base, tronc cérébral et cervelet) qui guide le diagnostic génétique et molécu- laire. Selon le schéma de classification proposé par Barkovich en 2005, on les subdivise en fonction du mécanisme neurobiologique principalement affecté (Tableau 1). D'un point de vue physiopa- inside-out durant la corticoge- nèse: les neurones les plus jeunes migrent et passent à tra- vers les plus anciennement or- ganisés, en utilisant la glie ra- diaire comme guide (en vert, les neurones de la région péri- ventriculaire; en rouge, les cel- lules de Cajal-Retzius, qui constituent les cellules pion- nières de la préplaque). |