ment due à des facteurs génétiques com- muns. À côté des facteurs génétiques, les fac- teurs environnementaux jouent égale- ment un rôle dans la SEP. L'infection par le virus d'Epstein-Barr (EBV), et l'âge au- quel celle-ci est contractée, est associée au risque de SEP. De nombreux autres facteurs, tels que le tabagisme, les rayons du soleil et la vitamine D, ont été suggé- rés. prédisposant à la SEP que la sclérose latérale amyotrophique ou la maladie de Parkinson, ont un sché- ma de transmission de type mendélien chez 10% des patients. Les études de lin- kage, ou liaison génétique, se sont révé- lées très fructueuses à partir des années `80 pour les pathologies mendéliennes. On a pu ainsi, au sein des familles souf- frant de formes héréditaires de sclérose latérale amyotrophique ou de maladie de Parkinson, relier l'étiologie à des mu- tations de certains gènes, qui se sont par la suite avérés jouer un rôle clé dans la pathogénie. Cependant, dans le cas de la SEP, il est extrêmement rare que des familles pré- sentent plus de 7 membres ou plus de 2 ou 3 générations successives atteints de la maladie. La prédisposition génétique à cette pathologie est néanmoins impor- tante et est déterminée par un grand nombre de facteurs héréditaires qui aug- mentent chacun le risque de manière li- mitée. Ceci explique pourquoi la SEP est un exemple de maladie multifactorielle complexe, tout comme le diabète ou la maladie de Crohn. Au lieu d'utiliser quelques grandes familles, on a mené des études de linkage ou liaison géné- tique chez de nombreuses paires de frères et soeurs atteints de SEP. Ces études démontrent que ces paires par- tagent une plus grande partie de leur qui constitue à nouveau une preuve de la prédisposition génétique à la maladie (5). Cependant, la résolution est si faible que seul le facteur héréditaire possédant le plus grand effet sur le risque de SEP (la région de l'Human Leucocyte Antigen voir ci-dessous) est identifiable. Pour identifier d'autres facteurs dotés d'effets moins importants, il faudrait un nombre inaccessible de paires de frères et soeurs. Pour les maladies complexes, les études une stratégie plus indiquée. Une étude d'association compare un grand groupe de patients à des sujets témoins en bonne santé et recherche des différences au ni- veau de la fréquence d'un facteur entre ces deux groupes. Une des premières dif- férences génétiques interindividuelles que l'on a pu étudier réside dans les diffé- rentes formes d'antigènes de surface cel- lulaire du complexe Human Leucocyte Antigen sur le chromosome 6. Ces études, menées chez guère plus de quelques di- zaines de patients et de sujets témoins au médiatement fructueuses (3). La forme DR2 (ou 1.501 à plus forte résolution) du gène HLA-DRB1 est plus fréquente chez les patients SEP que chez les sujets té- moins en bonne santé. Une personne porteuse de cette forme présente un risque trois fois plus élevé de développer une SEP qu'une personne non porteuse. En dépit de ce risque accru, la grande majorité de ces porteurs ne développe- ront jamais de SEP (Tableau 1). s'avéra extrêmement laborieux d'identi- fier de manière fiable d'autres facteurs de risque héréditaires, et ce durant plus de 30 ans. En dépit de nombreux efforts, il est apparu souvent difficile de répli- quer les découvertes d'un groupe d'étude donné dans d'autres études in- dépendantes. Ce n'est qu'à partir de 2007 qu'un changement s'est opéré, tant pour la SEP que pour d'autres mala- dies complexes. Trois facteurs se sont avérés cruciaux. Premièrement, le sé- quençage du génome humain en 2003, tion générale n'engendre pas la SEP mais en détermine la prédisposition. Bien qu'il existe une augmentation nette du risque de SEP chez les porteurs (hétérozygotes ou homozygotes) du variant de risque DR15, la grande majorité d'entre eux ne développeront jamais la SEP. Ces chiffres sont basés sur une étude de notre groupe de recherche (25). l'effet le plus important. |