centration de type héréditaire de ces pathologies avec un risque de faire une dépression multiplié par 2 à 3 lorsqu'une personne apparentée au premier degré (parents, frères, soeurs ou enfants) a eu une dépression. Ce risque est donc modéré et en partie lié à des facteurs génétiques, com- me l'ont confirmé des études effec- tuées sur des jumeaux qui ont établi l'influence de la génétique à 30-40% environ. Cela signifie donc aussi que l'influence majeure est non-géné- tique: environnement, stress... Une trouvée dans le neuroticisme et dans nombre de troubles anxieux. On parle donc ici d'héritabilité ou de suscepti- bilité faible (elle est par exemple de 90% en cas d'autisme et de 60-70% en cas de schizophrénie ou de trou- ble bipolaire), mais plus importante cependant que dans les troubles anxieux où elle n'est que de l'ordre de 20 à 30%. Enfin, certaines études récentes effectuées par l'équipe de Kendler de l'université de Virginie ont pu montrer que cette susceptibilité génétique est plus manifeste chez la femme que chez l'homme. tive et a pu dégager plusieurs voies. La plus évidente, et probablement la plus connue, est celle du gène qui code pour la molécule transporteuse de la sérotonine. On a pu établir en effet que la zone promotrice du gène qui code pour cette protéine présente un polymorphisme génétique. Il faut savoir à cet effet que chaque gène est sous le contrôle de ce que devant le gène, le promoteur contrôle la fréquence à laquelle l'information contenue dans celui-ci est utilisée pour fabriquer la protéine correspon- dante. Le promoteur du gène de la molécule transporteuse de la séro- tonine existe sous deux formes: une longue qui comporte une séquence nés (60% des copies environ) et une courte (40% des copies), la forme longue permettant une production plus élevée de cette protéine. Il se présentera alors trois cas de figure: présence des deux versions courtes du gène (20% de la population en- viron), présence des deux versions longues (30% environ), version pana- chée (50% de la population). gène de susceptibilité puisque l'on sait que, parmi les personnes qui n'ont pas vécu de stress importants, la probabilité de faire une dépres- sion semble la même quelle que soit la longueur du gène. Mais cela ne doit pas faire oublier qu'il semble exister un parallèle entre le risque de dépression, quel que soit le nombre d'événements traumatiques rencon- trés, et la présence du gène court en un ou deux exemplaires. Parmi les personnes possédant deux copies courtes ayant traversé des expé- riences stressantes, la probabilité serait en effet multiplié par deux par rapport aux personnes avec deux copies longues ayant essuyé dans leur vie autant de coups durs. Après avoir démontré dans une étude pro- spective l'importance de ce poly- morphisme du gène du transporteur |