épinière ou d'un nerf ou d'une racine nerveuse (9). Au moment du diagnostic de myélome multiple, l'examen clinique standard permet de retrouver une NP chez 5 à 10% des patients (10). L'examen électrophysiologique révèle cependant des signes de NP infraclinique chez plus d'un tiers des patients (11). mide et du bortézomib, la NP est claire- ment apparue comme étant leur princi- pal effet indésirable non hématologique. Le lénalidomide induit à peine une neu- rotoxicité cliniquement pertinente (4, 5), et l'utilisation des cytostatiques neuro- toxiques que sont la vincristine et le donnée dans la plupart des schémas thé- rapeutiques européens pour le myélome multiple. La NP induite par le thalido- mide et le bortézomib peut se présenter sous la forme d'une NP sensorielle, mo- trice ou autonome (9, 12). Des troubles sensitifs distaux, symétriques et ascen- dants (hyper-, para- ou hypoesthésie), partant des orteils et/ou des doigts, sont la présentation clinique la plus fréquente de la NP sensorielle. En outre, l'utilisa- tion de bortézomib peut aussi déclen- cher une douleur neuropathique péri- phérique et des modifications de la sensibilité à la chaleur et au froid suite à l'atteinte des petites fibres nerveuses (9, 13). Bien qu'une neuropathie motrice est moins fréquente et se produit le plus souvent en association avec une NP sen- sorielle sévère, elle doit toujours être envisagée lorsqu'une faiblesse muscu- laire et/ou un tremblement sont signalés parmi les plaintes. Enfin, tant le thalido- mide que le bortézomib peuvent égale- ment induire une neuropathie autonome chez certains patients. fecte pas uniquement la qualité de vie des patients dans une large mesure, mais qu'elle peut aussi diminuer l'efficacité tions inutiles de la dose, un report ou même l'arrêt du traitement, la préven- tion de la NP constitue un défi important lorsque l'on traite des patients avec du thalidomide clinique sont les piliers d'un diagnostic précoce. Un examen électrophysiolo- gique détaillé avec EMG ne doit pas être préférence réservé aux patients spéci- fiques pour lesquels on ne peut poser un diagnostic de certitude sur la base des observations cliniques (14). Bien qu'il existe différents systèmes de cotation pour la NP, la plupart des études sur le myélome utilisent le score CTC, dans lequel les grades 1 et 2 sont considérés comme légers et les grades 3 et 4 comme sévères. Le grade 2 désigne une réper- cussion fonctionnelle, alors que le grade 3 a un impact sévère sur le fonctionne- visant à distinguer une NP de grade 3 sont, par exemple, la capacité à bouton- ner une chemise, nouer des lacets, écrire ou faire tourner une clé. On ne peut ce- pendant perdre de vue que la NP de grade 2 ou même de grade 1 accompa- gnée d'une douleur peut être ressentie comme très incommodante par le pa- tient. de l'incidence, de la pathogenèse et de la présentation clinique de la neuropa- thie périphérique induite par le thalido- mide (NPiT) et par le bortézomib (NPiB). duite par le thalidomide (NPiT) dernier, le thalidomide a été commercia- lisé dans plus de 40 pays comme sédatif, parce que le médicament était alors le bortézomib. |