qu'un stress aigu produit un sommeil plus fragmenté avec des éveils plus fré- quents, un sommeil non-REM plus léger et une altération qualitative et quantita- tive du sommeil REM. Certaines études ont envisagé l'effet d'une exposition à un stress aigu sur la qualité du sommeil chez des personnes en bonne santé: les résultats ont démontré une plus grande influence sur le sommeil REM que sur le sommeil non-REM. Particulièrement, on observe une augmentation de la densité des mouvements oculaires du REM et une diminution de la quantité moyenne de REM en fin de nuit. Par contre, il est moins évident d'affirmer que le stress aigu produit plus de réveils pendant le sommeil et allège le sommeil non-REM. On retiendra cependant une étude dans un contexte de stress post-traumatique: trois soldats hospitalisés pour une fatigue tré un sommeil fragmenté de courte durée avec une réactivité motrice impor- tante; par contre, les épisodes de som- meil REM étaient rares et courts. temporaire ou chronique qu'il y a présence ou non d'un état dépressif, mais les études se sont sur- tout consacrées aux patients qui dé- montraient également de la dépres- sion. Dans ce cas, on a rapporté une augmentation de durée de la première période REM, une augmentation de densité des mouvements oculaires dans ces périodes REM ainsi qu'une augmentation du temps total de som- meil. De plus, chez des patients ayant réalisé une tentative de suicide, on observe une augmentation de l'activité des périodes de sommeil REM sur toute la nuit, y compris particulièrement la première période de sommeil REM. Ces anomalies concernant le premier cycle de sommeil ont été mises en rela- tion directe avec le dysfonctionnement émotionnel et cognitif de la dépres- sion, à tel point qu'une réduction de la latence de la première phase du som- meil REM a été identifiée comme un indicateur objectif d'un état dépressif, voire d'une tendance au suicide. De plus, une augmentation du risque de rechute, que ce soit en dépression ou chez les alcooliques a été mise en rela- tion avec une augmentation de la den- sité REM. A l'inverse, on observe une diminution de la densité et des phases REM lorsque le traitement amène la rémission et une réduction des plaintes dépressives. Par contre, l'absence d'amélioration des déprimés sous psychothérapie est corrélée avec une augmentation de la densité REM. |