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NC459F_2011
La Copaxone
®
dans la SEP:
actualisation des connaissances
Lors d'une conférence à un symposium satellite au congrès annuel de l'ECTRIMS (European
Committee for Treatment and Research in Multiple Sclerosis), le Pr Omar Khan (neurologie,
Detroit) a donné un aperçu de la recherche clinique réalisée au fil des ans sur l'acétate de
glatiramère (Copaxone
®
). Les thèmes mis à l'honneur étaient essentiellement son efficacité en
comparaison avec les interférons, la sécurité à long terme et son mécanisme d'action.
Etudes directement
comparatives
Après les grandes études contrôlées
sous placebo avec la Copaxone
®
, diffé-
rentes études cliniques se sont axées
sur la comparaison de la Copaxone
®
avec
des traitements à base d'interféron
bêta-1a et bêta-1b. Ainsi, les patients
inclus dans l'étude BEYOND ont reçu de
façon randomisée un traitement à base
de Copaxone
®
ou d'une dose faible ou
élevée d'interféron bêta-1b. Dans cette
étude, aucune différence significative
n'a pu être démontrée entre les trois
traitements en matière de risque de
rechute, de progression du score EDSS,
du volume de lésions T1 hypointenses
et de normalisation du volume cérébral.
Par contre, davantage de symptômes
grippaux ont été observés avec le trai-
tement par interféron. Dans cette étude,
la Copaxone
®
a donc donné d'aussi bons
résultats en termes d'efficacité que
l'interféron à hautes doses (1).
Cette conclusion est également ressor-
tie de l'étude REGARD, dans laquelle de
l'interféron bêta-1a administré par voie
sous-cutanée a été comparé à la Copa-
xone
®
. Ici aussi, l'effet de la Copaxone
®
n'était pas significativement différent
de celui obtenu avec la dose élevée
d'interféron bêta-1a (
Figure 1) (2).
Copaxone
®
et imagerie IRM
L'efficacité de la Copaxone
®
n'a pas
seulement une influence sur l'évolution
de la maladie, évaluée à l'aide du score
EDSS. Dans des études ultérieures, plus
spécifiques, l'efficacité du médicament
a également été démontrée à travers
des études réalisées avec l'imagerie du
système nerveux central.
Une étude IRM contrôlée sous placebo
dans la relapsing remitting multiple
sclerose a par exemple mis en évidence
qu'un traitement à base de Copaxone
®
sur neuf mois donnait significativement
moins de lésions T1 qu'un traitement
placebo (3). De même, le pourcen-
tage de nouvelles lésions qui évoluait
vers des «trous noirs» a diminué de
manière significative sous l'influence
de la Copaxone
®
(4). Dans cette étude,
l'effet est demeuré présent et a persisté
lorsque la durée de traitement a encore
été prolongée de neuf mois, cette fois
dans une phase open-label (5).
Après un délai de cinq ans, le traitement
par Copaxone
®
est également parvenu à
diminuer la perte totale de volume céré-
bral, et ce de manière plus importante
qu'un traitement à base d'une dose
faible ou élevée d'interféron bêta (6).
Le plus long suivi dans la
sclérose en plaques
La première grande étude clinique améri-
caine avec la Copaxone
®
a déjà com-
mencé en 1991. A ce jour, des patients
de cette étude sont toujours suivis de
manière longitudinale dans un open-la-
bel design, vingt ans après le début de
l'étude. Il s'agit aussi de l'étude clinique
la plus longue réalisée avec un traite-
ment immunomodulateur continu en cas
de relapsing-remitting multiple sclerose.
Dans la dernière publication à ce propos,
100 patients des 232 initiaux prenaient
encore ce traitement. Parmi ces pa-
tients, la fréquence de rechute annuelle
moyenne est restée de 0,25, tandis que
cette fréquence était de 1,12 au début de
Rechutes par an
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0
1,2
Interferon beta-1a (n = 386)
Copaxone® (n = 378)
Pendant l'étude
de 96 semaines
24 mois avant
l'étude
p = 0,828
0,97
1,01
0,30 0,29
Figure 1: Fréquence des rechutes sur une base annuelle dans l'étude REGARD,
qui comparait l'interféron bêta-1a avec la Copaxone
®
, avant et pendant le
traitement.
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