radiologue fournit son interprétation de ce qu'il a vu sur la radiographie, le scanner ou l'échographie. Le premier rapport de ce type date de 1896. A vrai dire, depuis cette époque, rien n'a réellement changé. Il a déjà été maintes fois réclamé de rem- placer cette prose à laquelle le radiologue nous a habituée par une liste systématique de cases à cocher reprenant les différentes structures anatomiques qu'il analyse et qu'il accompagnerait d'un bref commentaire. Seulement, dans la pratique, il est très difficile de susciter l'intérêt des radiologues concernant ce point. Jan Bosmans, radio- logue à l'UZ Gent mais également ancien rédacteur en chef de cette revue, a récem- ment soutenu une thèse de doctorat sur le sujet auprès de l'Université d'Anvers. Il s'est intéressé à ce qui motive les radiologues et à ce qu'ils font lors de la rédaction d'un rapport. L'une de ses publications à cet égard dans la revue Radiology a été télé- chargée massivement par les lecteurs du magazine (1). en 1896 à New York, communiquait à son confrère le Docteur Stiglitz ses constata- tions à la suite du bilan d'un abdomen (Figure 1). Au cours de la décennie suivante, les radiologues ont développé leur propre jargon de spécialistes pour lequel ils ont laissé libre cours à leur imagination. Ainsi, l'image d'une tuberculose miliaire leur fait penser à des grains de millet; une tomodensitométrie avec carcinomatose du mésen- tère est représentée sous la forme de tuyaux d'orgue, un ostéosarcome est illustré par le biais de pelures d'oignons dans un os et des métastases multiples au poumon par un lâcher de ballons. Malgré tout, depuis plus de cent ans que la radiologie constitue une discipline médicale à part entière, aucune méthode de rédaction de rapport structurée et généralisée n'a vu le jour. |