background image
EDITO
Neurone
Mensuel - 10x par an
(éditions spéciales incluses)
Neurone
est une publication
réservée aux neurologues,
psychiatres, neurochirurgiens
et spécialistes de la douleur
Tirage: 3.400 exemplaires
Rédacteurs
Jean-Emile Vanderheyden
Alex Van Nieuwenhove
neurone@rmnet.be
Rédacteur-adjoint
Pierre-Emmanuel Dumortier
Production
Laura Marlot
Coordination
Liesbeth Mortier
Sales Manager
Catherine Motte
sales@rmnet.be
Publicité
Cornélie Labouchere
Medical Director
Dominique-Jean Bouilliez
Editeur Responsable
Docteur V Leclercq
Abonnement annuel
abonnement@rmnet.be
120
Tous droits réservés, y compris la
traduction, même partiellement.
Paraît également en néerlandais.
L'éditeur ne pourra être tenu
pour responsable du contenu des articles
signés, qui engagent la
responsabilité de leurs auteurs.
En raison de l'évolution rapide de
la science médicale, l'éditeur
recommande une vérification
extérieure des attitudes
diagnostiques ou
thérapeutiques recommandées.
Copyright
Reflexion Medical Network
Avenue des Fougères 6
1950 Kraainem
02/785.07.20
310
l
Neurone
·
Vol 16
·
N°9
·
2011
N1579F_2011
A
u
-
delà
du
dSM V...
Vingt-quatre millions de personnes dans le monde souffrent de schizophrénie, moins de la
moitié bénéficient de soins appropriés. Moins d'un tiers des patients traités reçoivent un
traitement leur permettant d'atteindre la rémission. Le taux de rechute est élevé, généré par
une faible adhérence au traitement. Le syndrome négatif et la cognition ne sont que
faiblement améliorés alors qu'ils sont à la base du rétablissement fonctionnel.
De nouvelles médications seront donc attendues et bienvenues. Elles devront probablement
cibler d'autres récepteurs et posséder des mécanismes d'actions différents. La recherche
actuelle teste ces agents nouveaux. Peu de ceux-ci se sont jusqu'ici avérés contributifs. Les
fonctions cognitives devraient faire particulièrement l'objet d'attention. Les molécules du
futur proche ne sont à vrai dire que des succédanés des précédents atypiques. Leurs
propriétés multi-réceptionnelles étant assez similaires à celles-ci, avec toutefois quelques
variations de sensibilité d'affinité. Elles enrichiront cependant notre panoplie d'agents
efficaces, nous permettant ainsi d'adapter au mieux un traitement spécifique à chaque
patient.
Quant au futur plus lointain, le DSM V s'avèrera-t-il plus approprié à la classification des
entités pathologiques, allouant ainsi la possibilité à la recherche clinique de se focaliser
différemment dans ses buts thérapeutiques. Tel est le défi. Les essais cliniques sont élaborés
selon les diagnostics, une modification de leurs critères créera de nouvelles entités
cliniques à traiter forcément différemment.
Les débats entre mode d'approche ou catégoriel, dimensionnel, ne permettent pas toujours
aux entités nosologiques de se constituer en objet de recherche. Sommes-nous prêts à
revoir nos syndromes et penser différemment? Evoquer, par exemple, les pathologies
psychiatriques endogènes en termes de maladies des systèmes dopaminergique,
noradrénergique, sérotoninergique et gabaergique.
Redéfinir ainsi notre clinique psychiatrique revêtirait à nos yeux l'avantage de permettre
d'établir un lien direct entre entité, circuit neuro-anatomique, mécanisme patho-
physiologique et thérapeutique. Schéma allant des bases scientifiques à la symptomatologie,
tel celui qui prévaut dans les autres spécialités médicales.
André De Nayer, Grand Hôpital de Charleroi
Untitled-3 1
05/08/11 14:16