génétique normale entre personnes dans le cadre du Consortium Internatio- nal HapMap, a permis d'acquérir les connaissances sur la variation géné- tique dans laquelle il faut rechercher les variants qui jouent un rôle dans le risque de SEP. Deuxièmement, les pro- grès technologiques ont fourni les instru- ments nécessaires à une recherche efficace, à grande échelle de ces va- riants génétiques. En l'occurrence, les microarrays sont un type de puces grâce auxquelles on peut dépister simultané- ment des centaines de milliers de varia- tions dans un échantillon (Figure 1). Troisièmement, les chercheurs ont com- mencé à prendre conscience que les petites populations d'étude de quelques dizaines d'échantillons, qui avaient été utilisées pour les études HLA, ne sont pas suffisamment puissantes pour dé- tecter des facteurs génétiques dotés d'effets moins importants. Cette détec- tion nécessite en effet des centaines voire des milliers d'échantillons et ceci exige de gros efforts de la part des clini- ciens ainsi qu'une collaboration inter- nationale. Ces trois développements ont abouti à la réalisation des premières études d'association pangénomique ou «genome-wide association studies» (GWAS), c.-à-d. des études dans lesquelles la variation génétique inte- rindividuelle d'apparition fréquente est comparée au sein de larges groupes de patients SEP et de sujets témoins en bonne santé. situés en dehors de la région HLA ont été découverts, à savoir les récepteurs de cytokines que sont le récepteur alpha de l'interleukine-2 et le récepteur de l'interleu- kine-7 (6, 7). Cette liste fut ensuite élargie à une vingtaine de facteurs (8) grâce à des études dans lesquelles notre groupe de re- cherche fut étroitement impliqué (9-14). étude d'association pangénomique de taille plus grande encore. C'est dans cette perspective qu'une équipe interna- tionale de chercheurs a réuni ses forces dans l'International Multiple Sclerosis Genetics Consortium et le Wellcome Trust Case Control Consortium, dirigés par les universités de Cambridge et d'Oxford. En Belgique, notre collabora- tion à cette étude s'est faite à partir du Laboratoire de Neuro-immunologie de la K.U.Leuven. Nous avons rapporté nos découvertes le 11 août dans la revue scientifique de renom Nature (15). Il s'agit de la plus grande étude génétique sur la SEP jamais réalisée, dans laquelle matériel génétique de 9.772 personnes atteintes de SEP et de 17.376 sujets té- moins en bonne santé en provenance de 15 pays différents. Plus de 500 patients atteints de SEP ont participé à cette étude dans les Cliniques Universitaires de Leu- ven et le Centre National de la Sclérose en plaques à Melsbroek par le don d'un échantillon sanguin. confirmé le rôle de 23 facteurs de risque héréditaires déjà connus et nous avons ensuite identifié 29 nouvelles variations génétiques qui co-déterminent la prédis- position à la maladie, ce qui fait passer à de milliers de variants génétiques dans un échantillon. mains, il n'en va pas de même pour les facteurs de risque génétiques de la SEP puisque, dans 30% des cas, le gène situé dans la position la plus proche joue un rôle dans le système immu- nitaire. Rouge = rôle dans la prolifération leucocytaire et lymphocytaire, vert = autre rôle dans le système immunitaire. génétiques de la SEP. |