partie de sa symptomatologie et représentent également une complication des antidé- presseurs rendant la distinction difficile. Leur prise en compte se heurte à un nombre important d'écueils. On considère que le problème est largement sous-estimé parce que rarement abordé dans le cadre de la consultation. Au temps des tricycliques et des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), les cliniciens étaient plus préoccupés par les effets secondaires cardiovasculaires. En outre, ils croyaient que les patients n'accordaient que peu d'importance à leur vie sexuelle, qu'ils continuaient le traitement malgré l'apparition de dysfonctions sexuelles, qu'ils parleraient spontanément de ces troubles et que les antidépresseurs ne différaient pas entre eux en termes d'incidence d'effets indésirables sexuels (1). Les praticiens, en abordant cette question, craignaient également d'apparaître intrusifs ou séducteurs puisqu'ils sont mal informés sur les méthodes d'investigations, l'implica- tion de ces troubles sur l'observance thérapeutique, leurs prises en charge et l'impor- tance du préjudice pour le patient en termes de qualité de vie (2). La croissance du nombre des antidépresseurs commercialisés et l'élargissement du spectre de leurs indications (les troubles dépressifs, les troubles anxieux, les troubles des conduites alimentaires, le syndrome prémenstruel, les douleurs neuropathiques d'origine diabétique), doit faire rechercher activement ces effets secondaires sexuels et envisager des stratégies possibles pour limiter leur importance. |