facteurs de risque héréditaires connus. Un grand nombre de ces facteurs de risque sont des variations situées dans les gènes qui jouent un rôle clé dans le système immunitaire, par exemple dans la prolifération des leucocytes et des lymphocytes. Alors que les gènes immu- nologiques ne représentent que 7% de l'ensemble des gènes humains, ceux-ci sont nettement plus représentés parmi les facteurs de risque génétiques de la SEP: dans 30% des cas, le gène situé dans la position la plus proche joue un rôle dans le système immunitaire (Figure 2). Parmi les exemples, citons les pro- téines messagères du système immuni- taire, à savoir les cytokines et les chémo- kines ainsi que leurs récepteurs (CXCR5, IL2RA, IL7R, IL7, IL12RB1, IL22RA2, IL12A, IL12B, IRF8, TNFRSF1A, TN- FRSF14, TNFSF14), et les protéines co- stimulatrices à la surface des cellules immunitaires (CD37, CD40, CD58, CD80, CD86, CLECL1). On constate une absence relative de gènes dotés d'un rôle éventuel dans la neurodégénérescence indépendante de l'inflammation. Grâce à cette découverte, notre étude apporte une contribution importante dans un débat engagé depuis bien longtemps à propos de laquelle, de l'inflammation ou la neurodégénérescence, est le point de départ dans la série complexe d'événe- ments aboutissant à la SEP et confirme l'hypothèse selon laquelle la SEP est une affection immunitaire. Il est surprenant de constater que l'on connaissait déjà, pour un tiers des facteurs de risque de sclérose en plaques, un rôle dans la pré- disposition à d'autres pathologies auto- immunes (telles que la maladie de Crohn et le diabète de type 1). Ceci démontre que les mêmes mécanismes jouent un rôle dans plus d'un type de pathologie autoimmune. lien entre une carence en vitamine D et un risque accru de sclérose en plaques. vert, en plus des facteurs de risque jouant un rôle direct dans le système immunitaire, deux facteurs de risque responsables de la transformation de la vitamine D en sa forme active et de sa dégradation (CYP27B1, CYP24A1). Ceci nous apporte une meilleure compré- hension de la relation qui existe entre les facteurs génétiques et environne- mentaux, lesquels jouent tous deux un rôle dans la sclérose en plaques. directions de recherches. Des modèles simples basés sur les facteurs de risque héréditaires connus expliquent une par- tie importante de la prédisposition géné- tique à la SEP. Des facteurs de risque supplémentaires se cachent encore sous les seuils statistiques stricts de significa- tion utilisés et seront identifiés au cours des prochaines années dans le cadre d'études encore plus larges ou plus dé- taillées. Une conséquence du concept de maladie complexe présentant de nombreux facteurs de risque est que les patients diffèreront inévitablement et for- tement du point de vue des facteurs de risque dont ils sont précisément porteurs (16, 17). Une hypothèse est que ceci se traduise en différents mécanismes patho- logiques génétiquement déterminés (hé- térogénéité) ou en une supériorité diffé- rente entre les mécanismes (complexité) au sein des différents sous-groupes de patients. Ce concept d'hétérogénéité question de recherche qui s'annonce. Troisièmement, nous devons com- prendre les mécanismes par lesquels les facteurs génétiques exercent leur effet sur la prédisposition à la SEP. Tout comme dans d'autres maladies com- plexes, seule une minorité des facteurs de risque héréditaires de la SEP modi- fient la séquence d'acides aminés d'une protéine (18). On s'attend à ce que la plupart des effets jouent dans l'influence des niveaux d'expression génique et pro- téique. Afin d'étudier ces effets des fac- teurs de risque génétiques, il faut, en plus des données génétiques, des infor- mations cliniques, paracliniques (ponc- tion lombaire, imagerie par résonance magnétique), biologiques (expression génique, expression protéique) et immu- nologiques. Bien qu'il n'existe pas en- core de stratégies bien établies pour ce type recherche et que celle-ci représente un défi pour les années à venir non seulement pour la SEP mais pour l'en- semble des pathologies complexes (19) , les premiers exemples démontrent le potentiel de cette approche. Ainsi, on a démontré qu'un variant de risque dans le gène de la tyrosine kinase-2 (TYK2) générait une plus grande activité de cette protéine, ce qui favorise la formation de lymphocytes T auxiliaires 1, qui repré- sentent la catégorie de lymphocytes T impliqués dans les réactions auto-im- munes, ainsi que la production de cyto- kines inflammatoires (20). atteint de SEP et le médecin traitant poser ces connaissances du domaine de la génétique au domaine de la clinique: par l'identification des personnes à haut risque, par l'identification des points d'attaque pour les traitements et par une médecine personnalisée. Chaque facteur de risque génétique en |