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compte de ses limites. Ainsi, nous
n'avons mesuré la prière que de manière
très limitée en ne posant des questions
que sur sa fréquence, sans aborder son
contenu. En outre, l'étude n'a été menée
que sur les membres d'une association
de patients. Il se peut que ces patients
appliquent un mode de coping plus actif
pour gérer leur douleur que, par
exemple, les patients d'une clinique de
la douleur. Enfin, il s'agit d'une étude
transversale, qui n'a examiné les corréla-
tions éventuelles qu'à un moment don-
né. Pour confirmer ces résultats, il
conviendrait donc de mener de nou-
velles études où d'autres groupes de pa-
tients seraient interrogés de manière plus
approfondie, selon un modèle longitudi-
nal (plusieurs points de mesure répartis
dans le temps). Sur la base de ces résul-
tats et de ceux d'études préalables (17,
18), il nous semble important, quand on
parle de gestion de la douleur, de nous
pencher sur les composantes psycho-
sociales qui paraissent moins évidentes.
Chez les patients algiques croyants, il
peut s'agir du soutien ou de la facilita-
tion d'aspects religieux ou philoso-
phiques de leur spiritualité, susceptibles
d'améliorer leur qualité de vie en dépit
de la douleur.
Dans cet article, le terme «patient» fait référence à des hommes
et à des femmes. Par conséquent, «ils» est utilisé pour parler à la
fois d'hommes et de femmes.
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La Princesse Astrid à l'IRIBHM
Ce 25 octobre, la Princesse Astrid, en compagnie des représentants de la Fondation Médicale Reine Elisabeth, a visité le
Laboratoire du Pr Pierre Vanderhaeghen à l'Institut de Recherche Interdisciplinaire en Biologie Humaine et Moléculaire
(IRIBHM), sur le campus Erasme de l'ULB, à Bruxelles.
La recherche à l'IRIBHM est principalement centrée, mais pas exclusivement, sur l'étude de la transduction des signaux en
biologie, suivant différentes approches: génétique moléculaire, oncologie moléculaire, enzymologie et pharmacologie
moléculaire, biologie cellulaire, modélisation théorique, biologie expérimentale, thérapie génique. Dès les années 70-80,
l'Institut fut un pionnier dans le domaine de l'endocrinologie moléculaire, initialement appliquée au modèle de la glande
thyroïde. Dans les années 90, il a été parmi les premiers à appliquer la pharmacologie reverse et ce qui est maintenant appelé
la génomique fonctionnelle à l'étude des récepteurs couplés aux protéines-G ainsi qu'aux gènes responsables des cascades de
régulation. Cette recherche a pu déboucher sur des avancées importantes dans un certain nombre de domaines: contrôle de la
prolifération cellulaire par nucléotides cycliques, oncogénétique, enzymologie et pharmacologie moléculaire, SIDA.
Pierre Vanderhaeghen y coordonne actuellement un projet de recherche subventionné par la Fondation Médicale Reine
Elisabeth, dont la Princesse Astrid est la Présidente d'honneur. Intitulé «From stem cells to cortical networks», ce projet se base
sur un modèle de génération in vitro de neurones corticaux à partir de cellules souches embryonnaires humaines et de souris.
Grâce à cet outil novateur, le Pr Vanderhaeghen et son équipe explorent en particulier les mécanismes moléculaires du
développement cortical chez la souris et chez l'homme, en tentant de faire le lien avec des gènes impliqués dans l'évolution
du cerveau humain. Ils étudient en outre les mécanismes physiopathologiques de certaines maladies neurologiques humaines
grâce à des modèles analogues développés à partir de cellules souches dérivées de patients atteints de malformations cérébrales.