cation thérapeutique. Dans la pratique quotidienne du médecin, l'empowerment apparaît aussi presque incontournable. «En tant que processus, il est tentant et sou- haitable d'essayer de le mettre en oeuvre par des stratégies éducatives visant la prise de conscience suivie de prise de décision. En tant que résultat, il est tentant, mais probablement réducteur, de vouloir codifier des indicateurs permettant d'appréhen- der sa réalité, tant il est lié à la personne en interaction avec d'autres personnes, dans un environnement spécifique, vivant une situation unique», relèvent cependant Dominique Doumont et Isabelle Aujoulat dans une étude consacrée à l'empowerment et l'éducation du patient (1). prendre et de mieux contrôler les forces personnelles, sociales, économiques et poli- tiques qui déterminent leur qualité de vie, dans le but d'agir pour améliorer celle-ci. Quand on parle d'empowerment du patient, on cherche par conséquent à impliquer les patients pour qu'ils participent davantage à leurs soins et qu'ils aient ainsi une meilleure qualité de vie, sachant que des éléments tels que la force de vie, les choix personnels, le sentiment d'efficacité, les choix éthiques peuvent également contri- buer à influencer l'état de santé d'un individu. C'est pourquoi le principe de l'em- powerment en suppose le développement d'un sentiment de contrôle et de pouvoir sur sa santé. «De nos jours plus que jamais, le patient est l'acteur de sa propre santé, de sa maladie, souligne le Roland Lemye, ancien président des Chambres syndicales des Médecins (ABSyM). Il a des droits et il doit le savoir. Il doit pouvoir les faire valoir». Pendant très longtemps, rappelle-t-il, le corps médical a travaillé dans la qua- drature suivante: le malade se confiait au médecin mais, en fin de compte, seul ce dernier décidait... Aujourd'hui, ce n'est heureusement plus le cas. Depuis la mise en oeuvre de la loi sur les droits des patients en 2002, à l'initiative de l'ex-ministre fédé- rale de la Santé Magda Aelvoet, le patient peut décider librement et prendre en charge lui-même sa maladie, et le médecin doit lui fournir l'information éclairée dont il a besoin. pour autant que le médecin accorde l'attention, l'écoute et la confiance nécessaires au patient. «Dans notre pratique, nous sommes parfois amené à nous écarter des |