évalue l'agent stressant (primary apprai- sal): s'agit-il d'une situation menaçante, dommageable ou plutôt d'une opportu- nité? Ensuite, il évalue les ressources dont il dispose pour y faire face et décide de la marche à suivre (secondary apprai- sal). C'est alors qu'interviennent les stra- tégies de coping. Dans le cadre de ce modèle, la religion et la spiritualité peuvent jouer un double rôle. La religion peut permettre d'ajuster la première évaluation de la situation de stress, car elle fixe un cadre pour réinter- préter la situation en question. La spiri- tualité, religieuse ou non, peut permettre naçant de la situation douloureuse et de réinterpréter la signification de la dou- leur en y voyant une chance ou une opportunité. Ainsi, un patient peut envi- sager la situation de douleur comme une occasion d'évoluer sur le plan personnel et spirituel ou encore comme faisant par- tie d'un projet divin. Il peut aussi y voir une occasion de se fixer d'autres priori- tés dans la vie. En ce qui concerne la seconde évaluation, soit l'inventaire des ressources, la spiritualité, religieuse ou non, peut fournir des outils supplémen- taires pour faire face à la douleur: prière, méditation, soutien d'une créature di- supporter. Il est donc raisonnable de penser que cette réinterprétation de la douleur, à la lumière d'une spiritualité, religieuse ou non, peut influencer le res- senti de la douleur. prière. Dans le cadre du modèle du stress et du coping, la prière peut être perçue comme une forme de coping psychosocial mettant en scène une ré- interprétation cognitive de la douleur. Elle délimite un cadre (dans l'espace et le temps) au sein duquel le patient peut réévaluer la douleur de manière active en se basant sur sa spiritualité. Ainsi, le patient pourrait réinterpréter positive- ment le caractère négatif et menaçant de la douleur en y voyant une occasion ou une chance. Il nous semble toutefois important de distinguer différents aspects de la dou- leur. Les études existantes sont avant tout axées sur l'intensité ou la sévérité de la douleur. Or, la tolérance à la douleur constitue elle aussi un élément impor- tant, surtout d'un point de vue psycholo- gique (14). On peut imaginer des pa- tients faisant état d'une même intensité, sans pour autant afficher la même tolé- rance. L'impact de la douleur sur le fonc- tionnement du patient sera alors diffé- rent, même si le degré de douleur est identique. Nous pouvons supposer que la réinterprétation de la douleur aura essentiellement un effet sur la tolérance à la douleur et, dès lors, sur l'impact de cette douleur sur la vie du patient. Sur la base du cadre théorique relatif au stress et au coping, nous pensons que la prière sera liée à la tolérance à la douleur, mais pas nécessairement à son intensité. A cet égard, nous présumons que la réinter- prétation cognitive est le mécanisme sous-jacent du rapport entre la prière et la tolérance à la douleur. En d'autres termes, c'est la réinterprétation positive de la situation de douleur qui crée un n t ensit Non-croyant de la douleur. olér Non-croyant à la douleur. |